samedi 18 avril 2009

Ecologie, société et constructivisme: le cauchemar Cohn Bendit est de retour!

Ainsi Cohn Bendit (CB) après avoir caressé le rêve de faire régner le bolchevisme ou le maoïsme en Europe se propose de nous convertir de gré ou de force à la société verte! C'est le fond des propositions du candidat aux élections européennes et pour ce faire CB a compris qu'il valait mieux compter sur l'argent public que sur les barricades. Après de multiples conversions politiques voilà que CB devient keynésien. Les verts veulent dépenser 1000 milliards d'euro de dettes supplémentaires garanties par la BCE et à rembourser par les générations futures pour construire la société écologique! CB et ses amis pardon camarades ont la certitude que c'est notre avenir et ils agissent bien sur  pour notre bien nous européens ignares et incapables en la matière. Dans ses propos que de la douceur, Sarkozy est même assez bien traité! Quelques petites erreurs tout de même. CB affirme: "On a gagné deux paris fondamentaux : la paix et la démocratie." Bigre! La paix et la démocratie en Europe ne sont pas le résultat des politiques d'extrême gauche ou des Verts mais tout simplement des démocraties occidentales et en premier lieu des Etats Unis et de R. Reagan. Avec certains gouvernements européens dont celui de la France,  le bloc soviétique serait encore là et les pays d'Europe de l'est ne connaitraient ni la démocratie ni la paix sous la botte de l'occupant russe! Mais revenons à l'écologie.
L'évolution de la société vers les énergies renouvelables, une pollution diminuée, une alimentation plus proche de nos besoins est en train de se faire naturellement dans la société capitaliste de marché et c'est précisément cette société qui permet la transition démocratique à travers la révolution numérique et la société du savoir. Les verts et leur programme socialo-marxiste sont tellement décalés par rapport à la réalité qu'ils seront submergés par cette transformation sans y avoir participé autrement que par des provocations et parfois de la violence. Les européens peuvent  compter sur le capitalisme, l'innovation, les choix des consommateurs et la diffusion de l'information pour que la production de biens et de services s'oriente vers moins de gaspillage, de pollution et une prédation humaine sur l'écosystème plus supportable à moyen terme. Ils ne peuvent compter que sur eux-mêmes car ce sont les hommes qui peuvent changer le monde et pas un parti d'avant garde agissant tel un despote éclairé par le totalitarisme! Cohn Bendit et son camarade J. Bové ne représentent qu'une fraction de l'extrême gauche, qui agite de vieilles idées avec d'anciens candidats.  
Référence

Séquestrations dans les entreprises où on licencie (workers hold manager hostage in protest of job cuts)

1/ En droit c'est une action qui sera condamnée par les tribunaux si les victimes portent plainte ou si le Ministère public s'en saisi, on peut en douter même si l'ordre public est sérieusement mis à mal. Au fait que fait la police?
2/ En efficacité je doute très fortement qu'une séquestration apporte plus d'argent qu'une bonne négociation. Oui mais voilà conduire une bonne négociation est très difficile, long et moins valorisant pour l'égo. Sur le plan médiatique des actions innovantes sans séquestration peuvent être plus efficaces. Au total je suis certain que les salariés desservent leurs propres intérêts en séquestrant. 
3/ Emettre un jugement moral ou affectif sur les séquestrations est précisément ce qu'il faut éviter dans ce domaine. Il s'agit soit de compassion gratuite donc sans valeur soit d'un encouragement alors même que notre société repose sur l'état de droit. Par ailleurs cela conduit à des généralisations obligatoirement erronées. Ce d'autant que ceux qui sont retenus sont rarement les dirigeants qui ont pris la décision de licencier mais plutôt les cadres à qui on a confié la mission de l'annoncer, rendant la séquestration particulièrement illégitime.  
4/ Ce qui est évident devant cette situation ce n'est pas le manque de dialogue social invoqué immanquablement par les caciques du politiquement correct mais la constatation que ces séquestrations sont tout à fait liées à l'idéologie marxiste des syndicats français. Enseigner, justifier et pratiquer la lutte des classes a des conséquences qui se révèlent en période de tension. Nous sommes avec l'immense majorité des syndicats dans une culture d'opposition, de lutte et de dénonciation de l'exploitation de l'homme par l'homme. Même et surtout pour ceux des salariés qui sont les plus protégés du monde, ceux de la fonction publique et assimilés! Le dialogue ne changera pas cette donne. C'est aux syndicats de changer pour accepter de négocier le partage des richesses et celui des difficultés. En 2009 cette attitude est plus cohérente avec l'évolution du monde qu'elle ne l'était en 1945 mais rien n'y fait dans notre pays . Soyons pragmatiques, un syndicaliste marxiste n'admettra jamais que dans certaines circonstances il est préférable de licencier que de fermer. Seuls les staliniens étaient capables d'argumenter cette position comme celle de "finir une grève" (M. Thorez) , oui mais voilà il ne sont plus là... Alors au lieu de pudiquement parler de dialogue social osons dire la vérité, osons dire aux syndicats marxistes qu'ils rendent le plus mauvais service aux salariés et surtout osons le dire aux salariés eux mêmes.
5/ La plus importante question soulevée par ces actes délictueux est bien évidemment celle de la vie de la liberté d'aller et venir des otages; les managers, les cadres et les patrons ne sont pas des individus en sursis au motif qu'ils exploiteraient leurs salariés. Cette fable est tout simplement criminelle. Ce sont des êtres humains qui ont autant droit à la liberté que les salariés. Inverser la problématique en faisant des otages physiquement contraints les agresseurs est un grand classique de la désinformation. L'agresseur devient le discriminé et l'agressé le méchant exploiteur. Or n'oublions pas que les lois du travail françaises sont avec l'assurance chômage les plus protectrices du monde. C'est,  pour la société française, un bien triste paradoxe que ce jusqu'auboutisme.
Finalement soulignons qu'en Europe nous sommes les seuls à séquestrer ce qui en matière de publicité est certainement quelque chose dont les investisseurs étrangers potentiels se rappelleront! Les séquestrations vont au mieux détériorer le climat social et au pire accélérer les délocalisations.

lundi 13 avril 2009

Nous avançons vers la reprogrammation cellulaire!

Chaque cellule de l'organisme contient les données nécessaires à toute différenciation. Chaque semaine des travaux très avancés apportent des données nouvelles dans ce champ de recherche (2). Après différenciation les données "inutiles" ne sont pas effacées, détruites mais simplement mise en sommeil. C'est ce postulat qui sous tend toutes les recherches actuelles sur la reprogrammation cellulaire. Pour reprogrammer des cellules, ce que notre corps fait dans certaines situations, on peut utiliser plusieurs techniques et l'équipe de Robert Blelloch de l'université de Californie à San Francisco a réussi à le faire avec des micro-ARN spécifiques chez la souris (1). C'est un pas de plus vers le bio-engineering tissulaire et organique, la banque d'organes autologues, un rêve pour tous les patients qui attendent un organe pour survivre ou mieux vivre.
Référence
1/ 
2/
Zou, K. et al. Nat. Cell Biol., doi:10.1038/ncb1869 (2009).

La pauvreté a reculé en France de 1984 à 2004 (Poverty did regress in France from 1984 to 2004)

Oui la pauvreté a reculé en France de 8,3% à 7,1% de 1984 à 2004. La redistribution de revenus (revenus de transfert)  a elle progressé de 23% à 29 % du PIB. Nous étions en 2004 dans le trio de tête mondial de la redistribution.
Alors comment interpréter ces données? Bien sur à gauche on entend déjà qu'il faut faire plus! Soulignons pourtant que les médias et la gauche dans leur ensemble véhiculent l'idée fausse que la pauvreté aurait augmenté! Le capitalisme est donc la meilleure machine économique pour réduire la pauvreté et on pourrait étendre cette étude à d'autres pays. Ensuite chaque peuple, et c'est heureux, décide de plus ou moins redistribuer! 
Mais dans tous les pays la question essentielle surtout en phase de décroissance est la suivante: peut on faire mieux avec 29% du PIB en revenus de transfert? Le PIB de la France avoisine en 2008 les 1900 milliards d'euro, les revenus de tarnsfert sont donc (en extrapolant de 2004) 570 milliards d'euro soit une somme tout à fait considérable!
Ainsi dans la période citée la diminution de 1,2% de la pauvreté a été le produit de la redistribution supplémentaire de 6% du PIB. Si nous admettons une relation linéaire (ce qui est bien évidemment très optimiste) il faudrait consacrer 36,5% du PIB en plus dans la redistribution de revenus ce qui la porterait à 65,5% du PIB soit 1235 milliards d'euro pour éradiquer la pauvreté. Je vous laisse calculer l'impôt, le taux de TVA pour ce faire... Alors que nous sommes déjà en tête du classement mondial de la pression fiscale ce qui fait dire au journaliste de Forbes:"This year's "winner" is, again, France, with a leader who said, "I was not elected to increase taxes." Despite President Nicolas Sarkozy's assertion, France added 1.1 points."
Autre élément de préoccupation, en France la dépense publique en % du PIB est bien en 2008 la plus importante  de tous les pays de l'OCDE! Voilà pourquoi la combinaison d'une très forte redistribution et d'une dépense publique élevée donne une dette très importante et à l'avenir des taxes et impôts en très forte augmentation, il n'y a pas d'autre solution à part la sortie de l'euro. Ceux qui croient à une forte augmentation de l'inflation risquent d'en être pour leur frais car la BCE n'est pas la FED et pour l'instant il n'est pas question de laisser glisser l'inflation.
Pourtant une autre politique est encore possible!  Il faut l'expliquer aux français et donner l'exemple! Un des points sur lesquels la ligne politique actuelle est intenable est l'exemplarité de l'état. L'exécutif a une fenêtre extraordinaire pour réduire la dépense publique dans ce qu'elle a de plus inutile (les strates administratives, et en premier lieu les départements et les régions) ou ostentatoire, les revenus et avantages des élus et de leurs assemblées. Une décisison forte dans ce domaine conduirait rapidement à une prise de conscience des français. Le contraire conduit à l'exaspération et fait le lit du populisme de gauche. Compte tenu des autres paramètres plus fondamentaux de la société française, employabilité, durée du travail, il est essentiel que politiquement nous choisissions 
1/ de diminuer et la dépense publique et la redistribution pour équilibrer le budget de l'état
2/ d'orienter notre action vers le retour au travail, la détaxation des revenus du travail et la croissance plutôt que vers une plus grande mais plus dissuasive redistribution des revenus.


Références
1/
http://graphs.gapminder.org/communityproxy/ChartDataServlet?key=plL7_TnAeMdBLyRVf1rehGg#$majorMode=chart$is;shi=t;ly=2003;lb=f;il=t;fs=11;al=0;stl=t;st=t;nsl=t;se=t$wst;tts=C$ts;sp=8.80774193548387;ti=2004$zpv;v=1$inc_x;mmid=XCOORDS;iid=plL7%5FTnAeMdBAvXX8r5%5F%5FVw;by=ind$inc_y;mmid=YCOORDS;iid=plL7%5FTnAeMdAktDNHMaxdJQ;by=ind$inc_s;uniValue=7.76;iid=plL7%5FTnAeMdDfhpZxsHFVAg;by=universal$inc_c;uniValue=52224;gid=CATID0;iid=plL7%5FTnAeMdC8GEnotAixIg;by=universal$map_x;scale=lin;dataMin=-13.5203;dataMax=64$map_y;scale=log;dataMin=-17.7671;dataMax=28$cd;bd=0$inds=i76_t001984,,,,
2/
3/
http://www.forbes.com/global/2009/0413/034-tax-misery-reform-index.html


This was published slightly edited in Les Echos

La pauvreté et le capitalisme

THEGAP | 


Mesure de la pauvreté et évolution en France: les faits et les idées préconçues


C'est un fait la pauvreté a reculé en France de 8,3% à 7,1% de 1984 à 2004. La redistribution de revenus (revenus de transfert) a elle progressé de 23% à 29 % du PIB. Nous étions en 2004 dans le trio de tête mondial de la redistribution.




Alors comment interpréter ces données?

Bien sûr à gauche on entend déjà qu'il faut faire plus! Soulignons pourtant que les médias et la gauche dans leur ensemble véhiculent dans le même temps l'idée fausse que la pauvreté aurait augmenté! Le capitalisme est donc la meilleure machine économique pour réduire la pauvreté et on pourrait étendre cette étude à d'autres pays. Ensuite chaque peuple,décide souverainement et c'est heureux de plus ou moins redistribuer!




Mais dans tous les pays et donc en France la question essentielle surtout en phase de décroissance est la suivante: peut-on faire mieux avec les revenus de transfert? Le PIB de la France est d'environ 1900 milliards d'euros en 2008, les revenus de transfert sont de 29% du PIB soit (en extrapolant de 2004) 570 milliards d'euros, une somme tout à fait considérable!

Ainsi dans la période citée la diminution de 1,2% de la pauvreté a été le produit de la redistribution supplémentaire de 6% du PIB. Si nous admettons une relation linéaire (ce qui est bien évidemment très optimiste) il faudrait consacrer 36,5% du PIB en plus dans la redistribution de revenus ce qui la porterait à 65,5% du PIB soit 1235 milliards d'euros pour éradiquer la pauvreté. Je vous laisse calculer l'impôt, le taux de TVA pour ce faire... Alors que nous sommes déjà en tête du classement mondial de la pression fiscale ce qui fait dire au journaliste de Forbes: "This year's "winner" is, again, France, with a leader who said, "I was not elected to increase taxes." Despite President Nicolas Sarkozy's assertion, France added 1.1 points".

C'est pourquoi l'optimisation de la redistribution des revenus et en particulier la diminution de ce qui est prélevé par l'état pour ce faire doit être la problématique première de ce débat.

Autre élément de réflexion, en France la dépense publique en % du PIB est bien en 2008 la plus importante de tous les pays de l'OCDE! Voilà pourquoi la combinaison d'une très forte redistribution et d'une dépense publique élevée donne une dette très importante et à l'avenir des taxes et impôts en très forte augmentation, il n'y a pas d'autre solution à part la sortie de l'euro. Ceux qui croient à une forte augmentation de l'inflation risquent d'en être pour leur frais car la BCE n'est pas la FED et pour l'instant il n'est pas question de laisser glisser l'inflation.




Une autre politique encore possible!

Il faut l'expliquer aux Français et donner l'exemple! Un des points sur lesquels la ligne politique actuelle est intenable est l'exemplarité de l'état. L'exécutif a une fenêtre extraordinaire pour réduire la dépense publique dans ce qu'elle a de plus inutile (les strates administratives,et en premier lieu les départements et le nombre des régions) ou ostentatoire comme les revenus et avantages des élus et de leurs assemblées. Une décisison forte dans ce domaine conduirait rapidement à une prise de conscience des Français. Le contraire conduit à l'exaspération et fait le lit du populisme de gauche.




Des choix à faire

Compte tenu des autres paramètres plus fondamentaux de la société française, employabilité, durée du travail, il est essentiel que politiquement nous choisissions:

1/ de diminuer la dépense publique de fonctionnement pour préserver les marges d'investissement, exactement le contraire de ce qui se pratique dans les collectivités locales et qui conduit à des hausses d'impôts

2/ de stabiliser la redistribution et d'améliorer l'efficience du transfert pour ceux qui ne peuvent travailler

3/ d'orienter notre action vers le retour au travail à travers la détaxation des revenus du travail par un basculement du financement social sur l'impôt et les taxes

4/ d'augmenter le revenu disponible en payant au salarié son salaire brut à charge pour lui de s'assurer socialement avec des modules obligatoires et optionnels, dans le cadre d'une offre de marché où seraient en concurrence l'assurance maladie d'état, les mutuelles et les assureurs privés.

Ces options ne remettent absolument pas en cause l'équilibre social. Au contraire elles le renforcent car dans cette phase de décroissance, certes les stabilisateurs jouent leur rôle, mais pour ceux qui conservent leur travail la pression fiscale conduit à un effet ciseaux sur les revenus au dessous de deux 2,5 fois le SMIG. Enfin il est naturel de poser la question: la diminution record de la pauvreté en France n'est-elle pas un report de précarité sur la génération suivante?