Industrial food and nutritionnal value
L'alimentation contemporaine est industrielle dans les pays développés et traditionnelle dans le reste du monde tandis que les aliments originels sont consommés encore par très peu de peuples exceptionnels dont le mode de vie est encore très proche du paléolithique. Ces modifications sont extrêment importantes dans l'approche des grandes maladies chroniques comme les maladies cardio-vasculaires ou le cancer qu'il s'agisse de la compréhension des causes ou bien du traitement. Cette approche est partie intégrante de la médecine évolutionniste. Quelle utilité pour le choix de ses aliments?
L'abandon rapide et brutal des modes alimentaires traditionnels a entrainé trois conséquences majeures:
-une disponibilité de calories sans précédent
-une disparition des aliments naturels non transfoormés remplacés par des aliments industriels
-un effondrment de la consommation de micronutriments, fibres, vitamines, métaux et minéraux traces, substances phytochimiques et aromatiques.
Cette transition alimentaire a effacé du paysage la plupart des aliments naturels et en revanche des aliments industriels complètement agencés par l'être humain ont inondé le paysage jusqu'à le résumer.
A blog for humans in the universe, to understand what we know now and to imagine what we don't know. To bridge the gap between the real world, its image in our brain and the ideas generated by.
samedi 15 mars 2008
jeudi 13 mars 2008
Taux d'intérêt de l'argent en Europe: un psychodrame français
Interest rates in Europe: a french drama
The three types of drama composed in the city of Athens were tragedy, comedy, and satire. It is difficult to identify which of these types is playing now in France about interest rates and the ECB monetary policy.
Trichet est la bête noire de certains économistes, députés et membres de l'exécutif français. Une vieille tradition qui consiste à aller chercher à Francfort le bouc émissaire français de surcroît de nos malheurs hexagonaux. A vrai dire il n'en est rien tant la politique monétaire et le PIB d'un pays sont étrangers. JC Trichet le président de la BCE maintien une politique monétaire conforme à la mission de la BCE. Mai contrairement à tout ce qui a été écrit cette politique n'est nullement responsable de la baisse du pouvoir d'achat, de la croissance nulle ou proche de zéro que nous observons en France depuis plusieurs années. On peut imaginer qu'au contraire cette baisse du pouvoir d'achat aurait pu être plus importante avec un euyro faible compte tenu de la part des dépenses énergétiques. En Europe et les dirigeants de la BCE sont très bien placés pour le constater certains pays sont en pleine forme et d'autres se trainent. Ce n'est pas la faute de la BCE mais plutôt de l'efficacité de leurs économies et systèmes sociaux respectifs. Or toutes choses étant égales par ailleurs ceux qui travaillent collectivement moins créent moins de richesses. C'est justement le cas de la France. Comme le souligne le document objectif croissance 2008 de l'OCDE c'est le principal et plus important frein à notre pouvoir d'achat. Il est facile d'y remédier. Libérer le travail. Cette réforme qui suppose la fin des trente cinq heures obligatoires, un contrat de travail unique avec une indemnité de licenciement progressive avec l'ancienneté et une simplification drastique de la procédure de licenciement ne coutera rien à l'état, donc rien au contribuable. C'est la réforme que les électeurs de Nicolas Sarkozy attendent car ils l'ont élu d'abord pour ce faire. On commence quand?
The three types of drama composed in the city of Athens were tragedy, comedy, and satire. It is difficult to identify which of these types is playing now in France about interest rates and the ECB monetary policy.
Trichet est la bête noire de certains économistes, députés et membres de l'exécutif français. Une vieille tradition qui consiste à aller chercher à Francfort le bouc émissaire français de surcroît de nos malheurs hexagonaux. A vrai dire il n'en est rien tant la politique monétaire et le PIB d'un pays sont étrangers. JC Trichet le président de la BCE maintien une politique monétaire conforme à la mission de la BCE. Mai contrairement à tout ce qui a été écrit cette politique n'est nullement responsable de la baisse du pouvoir d'achat, de la croissance nulle ou proche de zéro que nous observons en France depuis plusieurs années. On peut imaginer qu'au contraire cette baisse du pouvoir d'achat aurait pu être plus importante avec un euyro faible compte tenu de la part des dépenses énergétiques. En Europe et les dirigeants de la BCE sont très bien placés pour le constater certains pays sont en pleine forme et d'autres se trainent. Ce n'est pas la faute de la BCE mais plutôt de l'efficacité de leurs économies et systèmes sociaux respectifs. Or toutes choses étant égales par ailleurs ceux qui travaillent collectivement moins créent moins de richesses. C'est justement le cas de la France. Comme le souligne le document objectif croissance 2008 de l'OCDE c'est le principal et plus important frein à notre pouvoir d'achat. Il est facile d'y remédier. Libérer le travail. Cette réforme qui suppose la fin des trente cinq heures obligatoires, un contrat de travail unique avec une indemnité de licenciement progressive avec l'ancienneté et une simplification drastique de la procédure de licenciement ne coutera rien à l'état, donc rien au contribuable. C'est la réforme que les électeurs de Nicolas Sarkozy attendent car ils l'ont élu d'abord pour ce faire. On commence quand?
mercredi 12 mars 2008
La prévention est elle source d'économies?
Preventive care saves money: not true!
L'idée largement répandue et apparemment logique que la prévention fait faire des économies au système de soins doit être examinée attentivement. Rien n'est moins sur et dans certaines situations il semble que ce soit l'inverse. C'est pourquoi cet adage cher aux politiques de toute obédience selon lequel augmenter la prévention et donc son budget permettrait de faire des économies est un leurre; nous allons le démontrer.
En revanche la prévention peut améliorer la santé d'une population, au moins certaines actions de prévention à condition qu'elles soient suivies par un nombre significatif d'individus. Il est facile de mesurer certaines actions "préventives" notamment celles qui impliquent un changement radical de comportement. Par exemple l'interdiction de fumer du tabac dans les lieux publics a entrainé rapidement (environ deux mois) une baisse de 10 à 20% des accidents coronariens aigus et des accidents vasculaires cérébraux ischémiques.
La prévention, quelle prévention?
Un des exemples les plus flagrants de prévention au sens large est celle du tabagisme imposé appelé tabagisme passif.
1er février 2007 : les Français n’ont plus le droit de fumer sur leur lieu de travail ou dans la plupart des lieux à usage collectif.
Depuis le 1er janvier 2008, cette interdiction concerne également
les espaces de convivialité
(cafés, restaurants). Ces
mesures ont-elles un impact
sur le tabagisme passif ?
Chaque mois, BVA réalise pour
l’Inpes une enquête téléphonique
auprès d’un échantillon
national représentatif de la
population française, composé
de 800 personnes âgées de 15 à
64 ans.
En décembre 2006, 47,2% des
personnes interrogées ne se
déclaraient « jamais exposées »
à la fumée sur le lieu de travail.
Au mois de février 2007, ce pourcentage
est passé à 70,9 %,
démontrant une forte diminution
du tabagisme passif. Depuis,
cette proportion est restée stable.
Dans les hôtels, l’exposition à la
fumée des autres a toujours été
faible. Mais l’interdiction de fumer a
tout de même eu des conséquences
significatives avec 75,9%
des répondants déclarant ne jamais
être exposés, en février 2008,
contre 54,9 % un an auparavant.
Côté restaurants, une très
grande majorité se déclare
jamais ou rarement exposée :
93,4 % en février 2008. Avant
l’interdiction, ce rapport était
d’environ deux tiers.
Les cafés-bars-pubs et les discothèques
ont toujours été des
endroits très enfumés : en
décembre 2007, plus de 80 %
des personnes interrogées y
étaient toujours ou assez souvent
exposées à la fumée des
autres. Dès le mois de janvier, la
baisse est spectaculaire : les
proportions se sont complètement
inversées. Le mois de
février confirme la tendance
avec 86,7 % (pour les cafés) et
82,9 % (pour les discothèques)
des répondants qui ne sont plus
jamais ou rarement exposés.
Ces résultats témoignent également
de l’application généralisée
de la nouvelle réglementation.
1/http://medicine.plosjournals.org/perlserv/?request=get-document&doi=10.1371%2Fjournal.pmed.0050029
L'idée largement répandue et apparemment logique que la prévention fait faire des économies au système de soins doit être examinée attentivement. Rien n'est moins sur et dans certaines situations il semble que ce soit l'inverse. C'est pourquoi cet adage cher aux politiques de toute obédience selon lequel augmenter la prévention et donc son budget permettrait de faire des économies est un leurre; nous allons le démontrer.
En revanche la prévention peut améliorer la santé d'une population, au moins certaines actions de prévention à condition qu'elles soient suivies par un nombre significatif d'individus. Il est facile de mesurer certaines actions "préventives" notamment celles qui impliquent un changement radical de comportement. Par exemple l'interdiction de fumer du tabac dans les lieux publics a entrainé rapidement (environ deux mois) une baisse de 10 à 20% des accidents coronariens aigus et des accidents vasculaires cérébraux ischémiques.
La prévention, quelle prévention?
Un des exemples les plus flagrants de prévention au sens large est celle du tabagisme imposé appelé tabagisme passif.
1er février 2007 : les Français n’ont plus le droit de fumer sur leur lieu de travail ou dans la plupart des lieux à usage collectif.
Depuis le 1er janvier 2008, cette interdiction concerne également
les espaces de convivialité
(cafés, restaurants). Ces
mesures ont-elles un impact
sur le tabagisme passif ?
Chaque mois, BVA réalise pour
l’Inpes une enquête téléphonique
auprès d’un échantillon
national représentatif de la
population française, composé
de 800 personnes âgées de 15 à
64 ans.
En décembre 2006, 47,2% des
personnes interrogées ne se
déclaraient « jamais exposées »
à la fumée sur le lieu de travail.
Au mois de février 2007, ce pourcentage
est passé à 70,9 %,
démontrant une forte diminution
du tabagisme passif. Depuis,
cette proportion est restée stable.
Dans les hôtels, l’exposition à la
fumée des autres a toujours été
faible. Mais l’interdiction de fumer a
tout de même eu des conséquences
significatives avec 75,9%
des répondants déclarant ne jamais
être exposés, en février 2008,
contre 54,9 % un an auparavant.
Côté restaurants, une très
grande majorité se déclare
jamais ou rarement exposée :
93,4 % en février 2008. Avant
l’interdiction, ce rapport était
d’environ deux tiers.
Les cafés-bars-pubs et les discothèques
ont toujours été des
endroits très enfumés : en
décembre 2007, plus de 80 %
des personnes interrogées y
étaient toujours ou assez souvent
exposées à la fumée des
autres. Dès le mois de janvier, la
baisse est spectaculaire : les
proportions se sont complètement
inversées. Le mois de
février confirme la tendance
avec 86,7 % (pour les cafés) et
82,9 % (pour les discothèques)
des répondants qui ne sont plus
jamais ou rarement exposés.
Ces résultats témoignent également
de l’application généralisée
de la nouvelle réglementation.
1/http://medicine.plosjournals.org/perlserv/?request=get-document&doi=10.1371%2Fjournal.pmed.0050029
mardi 11 mars 2008
Municipales et après?
Local elections in France: what after?
Positivons, ce mot traduit un peu l'ambiance à 10 mois de la présidentielle. Que faire? Je ne vais pas réécrire The way of serfdom ni trouver le truc magique qui ferait que les réformes seraient mieux comprises. Il s'appelle la vérité! Il me semble que d'abord il faut beaucoup plus d'explications et je ne vais pas m'excuser de le dire à la VGE. Nicolas Sarkozy a commencé mais pas assez développé, répété, systématisé. Les caisses sont vides oui : démonstration, le budget de l'état est en déficit, la sécurité sociale a coûté 9 milliards de plus que les recettes des prélèvements. La dette pèse car c'est du découvert: oui explication 45 milliards par an, cela ferait combien qui ne serait pas prélevé par français actif : à peu près 2500 euro par an! Bigre! Les français pour équilibrer ont choisi le socialisme municipal et régional: oui mais les collectivités locales et les régions (20/22 PS) creusent le déficit: de 2000 à 2007 ! 1500-2000 milliards c'est notre dette publique, notre indépendance est menacée: plus de 62% de cette dernière est détenue par des acteurs financiers étrangers: le Président et le parlement s'engage dans une politique vertueuse de rétablissement de notre indépendance nationale. A quoi cela sert-il d'avoir une armée si son budget est inférieur à la somme que nous payons en intérêts de la dette? Ce n'est pas Bruxelles qu'il faut satisfaire à travers les critères de Maastricht c'est la France qu'il faut rétablir. Seul Nicolas Sarkozy peut le dire, lui seul saura le dire.
La loi est indispensable en France pour défaire la maïeutique marxiste mais aussi pour avancer. Alors comment ne pas penser à un texte législatif sur l'équilibre des budgets publics? J. Attali s'est bien gardé de s'avancer dans ce domaine en disant qu'il y fallait simplement une volonté politique. Je ne suis pas de cet avis, sans cadre législatif contraignant les efforts fait par l'état seront anihilés par les collectivités.
Alors dans la continuation de cette révision récente des politiques publiques (RGPP) et après les municipales (psychodrames et échecs bus et rebus), je suis favorable à un texte fort de restauration de l'indépendance financière du pays annoncé par un discours fondateur. Ce discours reviendra sur les thèmes de campagne mais précisera beaucoup mieux les priorités de gestion de la maison France; les français savent ce que c'est de gérer ses propres finances malgré leur grande ignorance sur les mécanismes créateurs de richesse. Pour être franc j'ai aussi pensé à cette initiative pour sortir du turmoil économique mondial de 2008-2009. Il faut savoir saisir ce retournement défavorable de la conjoncture pour prendre une telle initiative. Avec de très bons résultats depuis dix mois, le gouvernement doit être honnête avec les français et ne pas leur faire croire que l'on va faire 3 ou 4 % de croissance. Nous devons gérer le pays pour devenir performant et sortir de la dette chronique, du déficit annoncé, subi.
Cet électrochoc qu'il faut déclencher par cette initiative n'est bien sur pas neutre politiquement. Il va mettre le PS et le MODEM au pied du mur. Les chiffres, et pour paraphraser Sorman l'économie ne mentent pas. Par ailleurs cette vérité cachée, evitée, évacuée par la classe politique depuis 25 ans peut être mise sur la table car il n'y a plus d'enjeu électoral jusqu'aux prochaines législatives/présidentielles. Le seul enjeu pour Nicolas Sarkozy c'est maintenant de réussir. Pour réussir il faut que le Président serre les dépenses de l'état et qu'il mette tous les responsables publics devant leur responsabilité première: gérer les ressources existantes et ne pas endetter le pays.
Sur les modalités bien sur il faut benchmarker car le Canada et d'autres y sont arrivés malgré des politiciens eux aussi habitués au déficit tout au moins pour certains.
Plusieurs pistes me paraissent intéressantes notamment dans le champ des dépenses de sécurité sociale et plus particulièrement du système de soins. Après tout c'est l'application de l'ONDAM pas un euro de plus qui est demandée. A côté des régulations législatives verticales il faut aussi privilégier la mise en responsabilité des acteurs locaux comme le passage des hôpitaux au statut d'EPIC, la réforme de la gouvernance des mêmes hôpitaux et leur restructuration maintenant que les fauteuils des conseils généraux ont été attribués. Le principe d'une responsabilisation financière des villes ou des conseils généraux qui souhaiteraient maintenir des établissements en sous activité manifeste est parfaitement républicain et devra être inscrit dans cette loi.
Dans les autres domaines je suis assez proche des conclusions de la Commission de Libération de la Croissance et j'attends la mise en oeuvre de ces propositions par voie législative ou autre.
Dans le domaine de ce qu'il est convenu d'appeler le développement durable il me semble que le mot sustainable a été mal traduit car en vérité il signifie supportable et non pas durable. Ce développement que l'on espère source de croissance doit être supportable par l'écosystème et donc par les finances de la société. A ce propos il faut se garder de foncer tête baissée et ne pas méconnaître le risque de bulle verte! Ces projets doivent être financièrement supportables, coûts avérés et coûts cachés additionnés. Quelques surprises nous attendent, prévenons les!
Après les municipales la France doit avancer et le Président doit mettre le pays devant la situation réelle tant à l'extérieur qu'à l'intérieur. Les solutions proposées seront comprises si la vérité est dite.
Positivons, ce mot traduit un peu l'ambiance à 10 mois de la présidentielle. Que faire? Je ne vais pas réécrire The way of serfdom ni trouver le truc magique qui ferait que les réformes seraient mieux comprises. Il s'appelle la vérité! Il me semble que d'abord il faut beaucoup plus d'explications et je ne vais pas m'excuser de le dire à la VGE. Nicolas Sarkozy a commencé mais pas assez développé, répété, systématisé. Les caisses sont vides oui : démonstration, le budget de l'état est en déficit, la sécurité sociale a coûté 9 milliards de plus que les recettes des prélèvements. La dette pèse car c'est du découvert: oui explication 45 milliards par an, cela ferait combien qui ne serait pas prélevé par français actif : à peu près 2500 euro par an! Bigre! Les français pour équilibrer ont choisi le socialisme municipal et régional: oui mais les collectivités locales et les régions (20/22 PS) creusent le déficit: de 2000 à 2007 ! 1500-2000 milliards c'est notre dette publique, notre indépendance est menacée: plus de 62% de cette dernière est détenue par des acteurs financiers étrangers: le Président et le parlement s'engage dans une politique vertueuse de rétablissement de notre indépendance nationale. A quoi cela sert-il d'avoir une armée si son budget est inférieur à la somme que nous payons en intérêts de la dette? Ce n'est pas Bruxelles qu'il faut satisfaire à travers les critères de Maastricht c'est la France qu'il faut rétablir. Seul Nicolas Sarkozy peut le dire, lui seul saura le dire.
La loi est indispensable en France pour défaire la maïeutique marxiste mais aussi pour avancer. Alors comment ne pas penser à un texte législatif sur l'équilibre des budgets publics? J. Attali s'est bien gardé de s'avancer dans ce domaine en disant qu'il y fallait simplement une volonté politique. Je ne suis pas de cet avis, sans cadre législatif contraignant les efforts fait par l'état seront anihilés par les collectivités.
Alors dans la continuation de cette révision récente des politiques publiques (RGPP) et après les municipales (psychodrames et échecs bus et rebus), je suis favorable à un texte fort de restauration de l'indépendance financière du pays annoncé par un discours fondateur. Ce discours reviendra sur les thèmes de campagne mais précisera beaucoup mieux les priorités de gestion de la maison France; les français savent ce que c'est de gérer ses propres finances malgré leur grande ignorance sur les mécanismes créateurs de richesse. Pour être franc j'ai aussi pensé à cette initiative pour sortir du turmoil économique mondial de 2008-2009. Il faut savoir saisir ce retournement défavorable de la conjoncture pour prendre une telle initiative. Avec de très bons résultats depuis dix mois, le gouvernement doit être honnête avec les français et ne pas leur faire croire que l'on va faire 3 ou 4 % de croissance. Nous devons gérer le pays pour devenir performant et sortir de la dette chronique, du déficit annoncé, subi.
Cet électrochoc qu'il faut déclencher par cette initiative n'est bien sur pas neutre politiquement. Il va mettre le PS et le MODEM au pied du mur. Les chiffres, et pour paraphraser Sorman l'économie ne mentent pas. Par ailleurs cette vérité cachée, evitée, évacuée par la classe politique depuis 25 ans peut être mise sur la table car il n'y a plus d'enjeu électoral jusqu'aux prochaines législatives/présidentielles. Le seul enjeu pour Nicolas Sarkozy c'est maintenant de réussir. Pour réussir il faut que le Président serre les dépenses de l'état et qu'il mette tous les responsables publics devant leur responsabilité première: gérer les ressources existantes et ne pas endetter le pays.
Sur les modalités bien sur il faut benchmarker car le Canada et d'autres y sont arrivés malgré des politiciens eux aussi habitués au déficit tout au moins pour certains.
Plusieurs pistes me paraissent intéressantes notamment dans le champ des dépenses de sécurité sociale et plus particulièrement du système de soins. Après tout c'est l'application de l'ONDAM pas un euro de plus qui est demandée. A côté des régulations législatives verticales il faut aussi privilégier la mise en responsabilité des acteurs locaux comme le passage des hôpitaux au statut d'EPIC, la réforme de la gouvernance des mêmes hôpitaux et leur restructuration maintenant que les fauteuils des conseils généraux ont été attribués. Le principe d'une responsabilisation financière des villes ou des conseils généraux qui souhaiteraient maintenir des établissements en sous activité manifeste est parfaitement républicain et devra être inscrit dans cette loi.
Dans les autres domaines je suis assez proche des conclusions de la Commission de Libération de la Croissance et j'attends la mise en oeuvre de ces propositions par voie législative ou autre.
Dans le domaine de ce qu'il est convenu d'appeler le développement durable il me semble que le mot sustainable a été mal traduit car en vérité il signifie supportable et non pas durable. Ce développement que l'on espère source de croissance doit être supportable par l'écosystème et donc par les finances de la société. A ce propos il faut se garder de foncer tête baissée et ne pas méconnaître le risque de bulle verte! Ces projets doivent être financièrement supportables, coûts avérés et coûts cachés additionnés. Quelques surprises nous attendent, prévenons les!
Après les municipales la France doit avancer et le Président doit mettre le pays devant la situation réelle tant à l'extérieur qu'à l'intérieur. Les solutions proposées seront comprises si la vérité est dite.