dimanche 13 avril 2008

Subprime : les principales pertes annoncées par les banques

Les grandes banques et institutions financières ont annoncé des milliards de dollars de dépréciations d'actifs en raison de la crise des crédits hypothécaires à risque.

La crise des crédits hypothécaires à risque ("subprime") aux Etats-Unis a d'abord touché les banques américaines mais s'étend maintenant au monde entier comme le montrent les nouvelles dépréciations annoncées vendredi par la banque japonaise Mizuho. Pour autant il est difficile àl'heure actuelle de chiffrer les pertes globales du secteur bancaire (entre 300 et 1000 milliards de dollars) et les répercussions sur l'économie non financière.

Voici les principales dépréciations d'actifs annoncées jusqu'à présent par les banques et institutions financières en milliards de dollars, selon une compilation effectuée par l'AFP:

UBS (Suisse, banque) : 37,4 milliards

Merrill Lynch (USA, banque d'affaires) : 22,4 milliards

Citigroup (USA, banque) : 21,1 milliards

HSBC (GB/Chine, banque) : 17,7 milliards

Carlyle Capital (USA/fonds d'investissement) : 17 milliards de dollars

Morgan Stanley (USA, banque d'affaires) : 9,4 milliards

Deutsche Bank (Allemagne, banque) : 7 milliards

Mizuho Financial Group (Japon, banque) : 5,5 milliards

Crédit Agricole (France, banque) : 5 milliards

Bank of America (USA, banque) : 5,3 milliards

Crédit Suisse (Suisse, banque) : 4,9 milliards

MBIA (USA, rehausseur de crédit) : 3,5 milliards

Société Générale (France, banque) : 3,2 milliards

Wachovia (USA, banque) : 3,1 milliards

Barclays (Grande-Bretagne, banque) : 2,7 milliards

JPMorgan Chase (USA, banque) : 2,6 milliards

RBS (Grande-Bretagne, banque): 1,9 milliard

Washington Mutual (USA: banque): 1,6 milliard

IKB (Allemagne, banque) : 1,5 milliard

La banque d'affaires Bear Stearns n'a été sauvée de la faillite qu'en étant rachetée par JP Morgan à la suite d'une opération mise sur pied par la banque centrale américaine. Bear Stearns ne disposait plus de liquidités suffisantes pour assurer son fonctionnement. Elle avait auparavant inscrit pour près de 2 milliards de dollars de dépréciations d'actifs liées à la crise des subprime.

Les banques impliquées sont donc dans une situation difficile pour quelques mois et la question est:

qui payera pour ces erreurs? Le management, les actionnaires, les salariés ou bien le contribuable?

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