A blog for humans in the universe, to understand what we know now and to imagine what we don't know. To bridge the gap between the real world, its image in our brain and the ideas generated by.
samedi 21 juin 2014
Égalitarisme suicidaire
"Nous voulons la généralisation des ABCD parce que renoncer aux engagements est désastreux pour la démocratie et qu’il en va du bien-être des enfants. Votre volonté affichée de faire de l’égalité un marqueur identitaire de votre politique a soulevé l’espoir de voir se concrétiser le projet de progrès qui nous rassemble : faire grandir cette société égalitaire. Cette volonté pourrait donc être tuée par le lobbying de quelques organisations réactionnaires, dont le projet ne trouve aucune convergence avec celui que vous nous aviez promis de défendre ?"
vendredi 20 juin 2014
jeudi 19 juin 2014
Après l'échec du keynésianisme, le protectionnisme?
Publié le 12/10/2010
Le keynésianisme de la relance est à bout de souffle, il a d'abord ralenti la machine et aujourd'hui il est hors jeu. Il reste à essayer le protectionnisme, cela tombe bien avec toute cette création monétaire les monnaies fiduciaires baissent...
Quelques aspects de la guerre monétaire en cours et à venir.
Tout d'abord il convient de rappeler que c'est la dette qui entraîné la crise financière et non pas la crise qui a entraîné la dette. Dans le montant de la dette publique accumulée des pays industrialisés la crise n'est responsable que d'environ 15 % du montant. Dans ces conditions c'est bien la dette par son insoutenabilité qui a entraîné la crise, laquelle a culminé au moment de la faillite de la banque Lehman.
Tout d'abord il convient de rappeler que c'est la dette qui entraîné la crise financière et non pas la crise qui a entraîné la dette. Dans le montant de la dette publique accumulée des pays industrialisés la crise n'est responsable que d'environ 15 % du montant. Dans ces conditions c'est bien la dette par son insoutenabilité qui a entraîné la crise, laquelle a culminé au moment de la faillite de la banque Lehman.
Une overdose de keynésianisme.
Dans ce contexte les gouvernements des pays industriels qu'il s'agisse des pays développés ou des pays émergents se sont lancés dans des politiques keynésiennes dite de relance. C'est aux États-Unis que cette politique a connu le plus grand développement avec un plan de stimulation de l'économie tout à fait gigantesque. Ce plan de stimulation est financé par de la dette publique et par d'autres mécanismes comme le quantitative easing qui consiste à imprimer de la monnaie électronique pour acheter des actifs aux banques ou aux fonds hypothécaires et ainsi injecter des liquidités dans l'économie. Cette politique est aussi très favorisée par un taux d'intérêt de base à zéro ce qui est le cas aux États-Unis actuellement mais aussi pratiquement en Europe.
Mais voilà les politiques keynésiennes ne donnent pas les résultats souhaités. En effet si l'activité économique reprend très légèrement il n'y a pas de création d'emplois et les déficits s'accumulent à la fois sous la forme de déficits sociaux ou de déficit liés à de nouveaux plans de stimulation basés sur de l'investissement public et donc de nouvelles dettes.
Mais voilà les politiques keynésiennes ne donnent pas les résultats souhaités. En effet si l'activité économique reprend très légèrement il n'y a pas de création d'emplois et les déficits s'accumulent à la fois sous la forme de déficits sociaux ou de déficit liés à de nouveaux plans de stimulation basés sur de l'investissement public et donc de nouvelles dettes.
Protectionnisme pour désigner un coupable (la Chine) et relancer les emplois!
Dans ces conditions on va essayer le protectionnisme. Le protectionnisme est difficilement acceptable par les autres pays sous la forme de taxes à l'import des marchandises. Les accords commerciaux précédents la crise les interdisent. C'est pourquoi le protectionnisme actuel est basé sur la dévaluation de la monnaie. À défaut d'imposer une taxe à l'import des marchandises on va par la dévaluation de la monnaie accorder une subvention à l'exportation et comme la monnaie du pays s'est dévaluée, les importations vont devenir plus chères ce qui revient à leur imposer une taxe virtuelle à l'entrée. Il y a aussi de petites mesures comme rendre plus cher un permis de travail pour un migrant etc. Cette guerre des monnaies ne peut s'envisager que dans une compétition à la dévaluation ce qui est en train de se produire entre la livre sterling, le dollar, le yen japonais et a contrario la réévaluation du réal brésilien ou du yuan chinois. La FED joue cette carte à fond pour des raisons surtout électorales... On sait que c'est un jeu dangereux car le protectionisme peut ralentir la croissance mondiale ce qui aura des conséquences sur les exportations des pays industrialisés. mais ce protectionisme est légal, peu importe qu'il fasse évaporer la valeur du dollar! C'est justement le but et en période plutôt déflationniste on ne voirt pas arriver l'inflation.
Europe et la BCE
L'euro dans cette compétition des monnaies joue une carte assez particulière. Il est en train de se laisser réévaluer alors même que les Allemands ne souhaitent pas poursuivre les émissions monétaires sous la forme de quantitative easing permettant à la BCE d'acheter des actifs européens en particulier de la dette souveraine. Toutefois les allemands souffrent moins que les autres pays de la zone euro car vis à vis du mark l'euro est plus faible ce qui leur donne un avantage alors que par rapport au franc l'euro est plus fort ce qui aggrave notre situation déjà fortement dégradée par d'autres facteurs internes. Idem pour les pays du Sud en plus grave. C'est pourquoi la croissance en Europe peut-être menacé par ce type de variations monétaires très volatiles.
L'euro dans cette compétition des monnaies joue une carte assez particulière. Il est en train de se laisser réévaluer alors même que les Allemands ne souhaitent pas poursuivre les émissions monétaires sous la forme de quantitative easing permettant à la BCE d'acheter des actifs européens en particulier de la dette souveraine. Toutefois les allemands souffrent moins que les autres pays de la zone euro car vis à vis du mark l'euro est plus faible ce qui leur donne un avantage alors que par rapport au franc l'euro est plus fort ce qui aggrave notre situation déjà fortement dégradée par d'autres facteurs internes. Idem pour les pays du Sud en plus grave. C'est pourquoi la croissance en Europe peut-être menacé par ce type de variations monétaires très volatiles.
En savoir plus sur http://archives.lesechos.fr/archives/cercle/2010/10/12/cercle_31406.htm#GzG2h8bBGWmwj4UO.99
Microréformes contre macroéconomie: la méthode Sarkozy en échec
Publié le 01/01/2010
En savoir plus sur http://archives.lesechos.fr/archives/cercle/2009/10/20/cercle_29921.htm#3p83U5CYkBok0bXy.99
Faire toutes les réformes en même temps et au pas de charge mais dans le consensus. La méthode Sarkozy annihile l'adversaire mais s'avère inefficace au plan macro-économique. Rien ne sert alors d'agiter la commission du bonheur!
Le bilan de mi-mandat est auscultable. Le président et ses conseillers devraient nous en faire part. Peut être aurions-nous plus confiance dans l'emprunt d'état? Voyons tout d'abord ce que j'appelle les microréformes c'est à dire les réformes annoncées décapitées, émasculées et lissées par les lobbies et notre très conservatrice représentation nationale. En effet on ne peut pas accuser l'opposition de saboter l'effort réformateur du gouvernement...
Les microréformes
Le plan était le suivant faire des réformes mais les faire toutes en même temps pour qu'elles produisent leurs effets sur l'économie du pays avant la fin du mandat. Autre avantage, politiquement l'opposition syndicale sera alors trop systématique pour être bloquante et en tout état de cause on lâchera du lest quitte à y revenir. Enfin ces réformes devaient être macroéconomiquement synergiques, 2+2=5 ou même 6!
La réalité est tragique. Les réformes ont été annoncées à grand renfort de communication mais le contenu a été vidé, décapité par toutes les forces conservatrices du pays des chauffeurs de taxis (on s'en souvient!) aux syndicats minoritaires en passant par l'UMP et ses députés et sénateurs. Enfin chaque fois qu'il l'a pu et ce dès la loi sur la déductibilité plafonnée des emprunts pour acquérir sa résidence principale le Conseil Constitutionnel a bloqué tout ce qu'il était possible de bloquer. Un carnage qui n'a le plus souvent laissé persister que le titre de la loi. Voyons le détail.
Consommation
Le rapport Attali a été enterré, il contient des éléments de la politique de bon sens dont la France a besoin. Taxis toujours très chers, grandes surfaces sans concurrence, téléphone mobile entre les mains des big 3. Et voici que le président défend imprudemment le cartel des opérateurs de mobile en doutant du modèle low cost de Free. C'est affligeant quand on sait que la mesure des coûts est un cinglant démenti à M Bouygues fils qui parle comme un délégué CGT du danger de la concurrence. Nous payons le mobile très cher et donc nous manquons de pouvoir d'achat pour les autres dépenses par rapport aux autres européens. Que les profits de Bouygues soient menacés c'est possible mais que le PDG fasse un chantage aux emplois c'est inacceptable. Autant revenir aux PTT et à l'emploi à vie! Personne ne pourrait passer un coup de fil à New York ou en Australie à part le quai d'Orsay! Comme si on revenait au monopole d'Air France, qui voyageait en avion à cette époque? On a tendance à l'oublier! M Bouygues se verrait bien en héritier du monopole comme à TF1! Le gouvernement et le président font montre d'une attitude très conservatrice qui risque avoir des conséquences électorales dans ses propres troupes. Attention danger. Le soutien de TF1 vaut il une bronca des consommateurs de mobile? Le président qui s'est annoncé lui même comme le champion du pouvoir d'achat s'est aventuré sur un terrain difficile. A moins qu'habilement il ne donne des gages à ses amis car il sait que la 4ème licence est jouée. Le français moyen est loin du troisième degré en ces temps de crise.
Emploi
Dans ce domaine avec un SMIG très élevé, un droit du travail excessif dans plusieurs domaines notamment celui de la flexibilité, les progrès pour la croissance économique de demain sont nuls. Le chômage explose et est fortement subventionné. Jusqu'à quand? Il faut avoir conscience que nous reportons la crise de quelques mois peut être même d'une ou deux années, c'est à dire que nous la prolongeons. Il ne s'agit pas de ne pas indemniser le chômage mais il y a deux types d'indemnisation du chômage:
-l'indemnisation dynamique qui organise un deadline de retour à l'emploi
-l'indemnisation passive qui prolonge tous les dispositifs et installe le chômeur dans la longue durée. Personne ne sera surpris nous ayons opté pour le deuxième type.
En réalité la loi RTT a été toilettée à la marge, et le secteur public est toujours plombé par cette loi scélérate. S'agissant des grandes entreprises rappelons que la plupart d'entre elles sont hors champ de la loi grâce à de nombreux subterfuges! Elles ont obtenu ce qu'elles voulaient en 1995 avec l'annualisation du temps de travail et voilà tout. Les PME, elles, galèrent!
Le droit du travail toujours aussi complexe et même le travail du Dimanche qui est depuis longtemps le quotidien de beaucoup de salariés a été l'objet d'une loi très compliquée et surtout complètement discriminatoire pour ceux que l'état ne classe pas en zone touristique. Au total nous avons un millefeuille législatif particulièrement indigeste au moment où en Europe les états font preuve d'adaptation quant aux charges sociales comme en Allemagne ou en Espagne. Ce n'est pas la nouvelle coalition de Mme Merkel qui va rebrousser chemin au contraire, les small business sont une cible prioritaire des mesures de baisse du coût réel du travail annoncées par les dirigeants allemands.
Entreprises
La loi Novelli est assurément la seule novation de ce quinquennat. Oui mais attention les conservateurs dans ce pays sont très puissants et déjà les initiatives les plus rétrogrades se multiplient pour saboter la loi. Et elles aboutissent comme l'obligation récente de s'inscrire aux chambres de métier. Un moyen de limiter la concurrence en empêchant les nouveaux entrants d'accéder au marché. Autre limitation l'autorisation requise pour les fonctionnaires. Le Conseil Constitutionnel n'a rien dit, lui qui est si vigilant dans d'autres contextes n'a pas vu de rupture d'égalité entre les citoyens, Mr Debré devait tellement fulminer contre la loi qu'il en a perdu le sens commun!
Pourtant cette loi est tout simplement la reconnaissance timide de la liberté d'entreprendre sans être taxé a priori et elle devrait permettre de limiter le travail au noir qui est en pleine explosion. Rappelons à ce propos que si les salariés étaient destinataires de leur salaire brut le travail au noir serait plus limité encore.
Les banques
Les banques para-étatiques sont en difficulté mais là le bilan est à venir puisque l'état n'a pas joué son rôle de régulateur en demandant un audit indépendant des dettes, des actifs et des ratios réels. Au contraire il a agi en état gérant: Natixis a connu le parachutage éclair de Mr Pérol, un homme du sérail. La SocGen a changé de PDG sur injonction de l'Elysée mais pas à la suite de la prise de pouvoir des actionnaires!
Le parlement brille par son inaction dans ce dossier alors que ses pouvoirs d'investigation sont considérables! Au lieu de cela il s'occupe de la Burqa ou bien de la version 0.0.0 d'HADOPI la loi de subsides au show biz maintenant adoptée alors que le streaming la réduira à un joujou dépassé...
Aux Etats Unis plus de 80 banques ont fait faillite. L'état a donc géré l'illiquidité mais il n'a pas trop mis les doigts dans l'insolvabilité. C'est tellement vrai que JC Trichet l'a souligné dans son dernier point de presse. Il y a de grandes banques qui si les actifs sont évalués au prix du marché sont probablement insolvables, c'est sérieux et cela explique la stratégie de ces banques qui cherchent désespérément du cash et des actifs tout en continuant à maquiller leurs bilans avec la complicité des états qui ont acceptés la fair value au lieu de la market value! La crise financière de ce point de vue est loin d'être terminée et la concurrence bancaire est nulle ce qui est très dommageable aux entreprises et aux particuliers. De surcroît la concentration bancaire tend à se majorer ce qui est très délétère pour la concurrence mais aussi pour le risque systémique en l'absence de séparation entre banque d'investissement et banque de dépôt. Enfin aucune réflexion n'a été menée en France et en Europe sur le rôle des banques centrales alors que la BCE prête aux banques en créant de la monnaie et leur permet ainsi d'emprunter à 1% et d'acheter de la dette publique à 4 ou 5 %. La spéculation a pour origine la création inappropriée de monnaie! Il eu fallu là aussi que les prêts aux banques soient assortis de conditions drastiques en particulier la destination des fonds! Par exemple des prêts aux entreprises ou aux particuliers pour l'immobilier. Les banques choisissent la solution la moins risquée. Acheter des OAT avec de l'argent prêté par la BCE cela fait aussi plaisir aux politiques qui sont drogués à la dette publique et pas seulement en Grèce.
Universités
Il est certain qu'une avancée significative a eu lieu mais à quel prix! Une année perdue c'est très cher pour les étudiants, les parents et ce n'est pas fini. Après des vacances sacrées les "collectifs" ultragauchistes ont repris leur travail de sape de l'Université française! Le gouvernement ne peut en être tenu responsable même si faire respecter la liberté d'étudier, la loi commune sont des fonctions essentielles de l'état qu'il convient d'exercer aussi à l'Université ce qui n'a manifestement pas été le cas. La complicité de certains enseignants et de certains appareils universitaires est un acte de sabotage du pays au moment où le savoir et l'innovation sont les vrais solutions de sortie de crise. Pour autant un long chemin reste à faire vers l'autonomie et la contractualisation des enseignants et des chercheurs. Cette contractualisation se fera mais il est à craindre qu'elle ne produise pas les effets escomptés car l'Université sera alors moribonde. Pour au moins deux raisons: le choix des étudiants français qui cherchent à éviter la fac et la concurrence européenne qui marginalise les universités les plus médiocres sans possibilité de retour.
"Education" nationale
M. Darcos a bataillé et le résultat est maigre. La pléthore est là avec toujours des milliers d'enseignants qui n'enseignent pas. L'EN est irréformable mais coûte très cher. Il faut donc en restreindre le périmètre en stimulant les écoles privées en particulier non confessionnelles puisqu'elles sont accessibles à tous. Dans ce domaine c'est le tabou. L'information est verrouillée, les français ne se rendent pas compte de la gabegie. Il n'y a pas de débat et le leit motiv des syndicats à propos des moyens est encore populaire contre toute vérité!
Dernier avatar dans les cartons du nouveau ministre convertir les conseillers pédagogiques à l'économie de marché! C'est le genre de projet particulièrement inutile car voué à l'échec d'emblée. L'EN doit être sacrifiée pour que l'enseignement reprenne ses droits sous les formes institutionnelles les plus variées. Le mammouth ne changera pas de code génétique ni de gré ni par la loi. Ce sont de nouvelles espèces qui prendront le relais.
Taxes impôts et ISF
Les avancées sont difficiles car la gauche crée des impôts confiscatoires et le centre droit ne touche pas à cet héritage. Les effets de seuil frappent les classes moyennes en raison de l'immobilier. La crise sauve quelques uns de ces propriétaires riches que n'aiment pas Mr Hollande car l'immobilier dévisse. Mais ce n'est pas une réforme du gouvernement c'est le jeu du marché. Gageons que certains énarques préparent une baisse du seuil de l'ISF, ou une exception au bouclier fiscal... On nous rabâche que les impôts n'augmenteront pas mais la taxe carbone est déjà là et l'ersatz de TP dans les cartons.
Etat providence
Le RSA est né dans un climat très idéologique. Il serait intéressant que son bilan à 6 puis 12 mois soit connu de tous. On peut douter de la capacité de ce nouveau dispositif à remettre au travail les personnes assistées depuis des années avec le RMI! On peut même penser qu'il n'en sera rien. On aura dans la foulée de Mitterrand RMIsé une partie d'une génération. Ce drame, l'institutionnalisation de l'aide sans travail en contrepartie, a et aura des effets systémiques dévastateurs pour notre société.
Diminution de la dépense publique administrative et explosion des emplois territoriaux
Malgré des efforts importants de l'état tout est torpillé par la gauche dans les régions, les départements et les communes. Mais la gauche n'est pas la seule, les élus UMP sont aussi dépensiers et rechignent à baisser la dépense publique. La réécente sortie de Juppé en est un exemple. Tout cela pour être réélus! Alors il reste une seule solution. Que l'état et la représentation nationale interdisent par la Constitution l'emprunt aux collectivités territoriales. C'est simple mais personne n'en parle. Il est vrai qu'on a "sauvé" Dexia et que si cette réforme était faite Dexia aurait une seule solution la faillite.
Alors au lieu de supprimer les départements et d'autres échelons comme les petites mairies on change les plaques minéralogiques! Microréforme et surtout sans aucun effet économique.
Droit
Restructuration des tribunaux d'instance
On a vu à ce propos que les reculades furent nombreuses, toutes orchestrées par les élus locaux qui n'ont pas dit combien la proximité leur coûtait! quand un tribunal traite très peu d'affaires dans l'année il coûte très cher au contribuable.
La class action
Là on ne sait plus trop où on en est; ce qui est sur c'est que la réforme est au point mort tant et si bien que Bruxelles par ailleurs honni des agriculteurs et d'autres corporations va finir par l'imposer aux états membres de l'union.
Monde digital Hadopi
Sur ce sujet il est très important de noter que ce sont les mêmes qui manifestent pour les droits d'auteur et contre les brevets pharmaceutiques. Leur droits sont nobles et doivent rester juteux ceux des labos et des inventeurs sont illégitimes et source de profits "monstrueux"...
Le cardinal de Retz avait une formule pour ce constat: "nos idées prennent vite la couleur de nos intérêts"!
J'ai balayé les différents champs politiques sans prétendre être exhaustif, partout c'est un constat semblable, les réformes sont assez timides au départ et elles sont totalement annihilées à l'arrivée. C'est un peu schématique mais assez près de la réalité, j'oserai dire malheureusement.
Analysons brièvement la situation macroéconomique de la France après ces deux années et demi de Sarkozysme.
La macroéconomie
La politique fiscale et le budget de l'état sont très éloquents
Un déficit croissant et alarmant jusqu'à environ 140 milliards d'euro en 2009! Une dette qui franchira les 90% du PIB!
Macro-économiquement c'est un échec. Examinons les catégories de dettes nouvellement caractérisées par l'Elysée
-dette structurelle: pas de réduction
-dette conjoncturelle: envolée
-dette d'investissement: 100 milliards dont la destination n'est pas laissée au marché mais aux énarques donc au clanisme et au copinage électoral c'est le grand emprunt! A côté de ces chiffres il y a les actes de l'état actionnaire.
Par exemple récemment 7 milliards d'euro de dépenses publiques viennent d'être décidées pour le frêt SNCF. C'est du gaspillage pur et simple car une entreprise doit tout simplement gérer ses investissements dans son business plan et non pas appeler le contribuable pour payer les avantages exorbitants de ses salariés! Si la SNCF ne peut gérer le frêt qu'elle le cède à des gestionnaires ou bien qu'elle ferme cette activité; la relance du frêt selon l'écologie sauce grenelle est en fait un très gros prétexte à plus d'état plus d'interventionnisme et plus de dettes.
Balance commerciale et capitaux
Les importations continuent à plonger mais moins que les exportations ce qui crée un déséquilibre commercial important. Les investissements étrangers en France sont en recul comme les investissements français à l'étranger. Tout signe un fort ralentissement et un contexte structurel se dessine pour l'après crise.
Dépense publique
Il est certain que l'objectif de contenir la dépense publique ne sera pas tenu au terme du quinquennat. C'est politiquement sans danger car le PS ou les écolos proposent de faire plus de dettes et n'ont pas très envie d'aller aux affaires!
Pour autant le déficit n'est pas supportable par notre économie atone. Les intérêts de la dette (les frais de découvert puisque nous ne remboursons rien) sont colossaux et paralysent l'économie. L'économie est cyclique parce qu'elle est vivante! Notre dette doit l'être aussi. Revenir en période normale à l'équilibre budgétaire permet de rembourser la dette ce que nous avons refusé de faire depuis 35ans à grand renfort de discours keynésien à gauche et volontariste de la croissance à droite.
Or ce retour à l'équilibre et le remboursement de la dette permettent de supporter un déficit quand les recettes fiscales s'effondrent en raison d'une décroissance critique. Une fois de plus la question se pose: comment y parvenir? De la même façon que Chirac puis Sarkozy ont proné une forte croissance pour "équilibrer les comptes publics", Hollande et les socialistes veulent augmenter les impôts des "riches". Tout le monde sait que les deux solutions sont utopiques; La première parce que nous avons choisi de taxer le travail et de travailler peu ce qui est le frein le plus efficace à la croissance; la deuxième parce que taxer les riches serait très insuffisant pour rembourser la dette et faire cesser le déficit, ce sont les classes moyennes qu'il faudrait taxer lourdement ces classes moyennes qui font la croissance et la consommation. En réalité il faudra couper les dépenses publiques et le gouvernement qui le fera se sacrifiera. Mais il faudra aussi pérenniser le dispositif de budget équilibré non pas seulement de l'état mais aussi des territoires. Pour cela plusieurs solutions s'offrent à nous:
- la révision constitutionnelle (peu probable en France au moins au cours de ce mandat mais l'exemple de l'Allemagne pourrait faire réfléchir)
- une nouvelle classe politique (improbable en raison d'un clanisme étanche)
- l'électrochoc d'une crise politicomonétaire majeure: sortie ou exclusion de l'euro
(probabilité croissante mais pas pour la France)
- la "vente" de la France et de l'Italie à l'Allemagne par le biais de la dette pour maintenir l'euro... nous y reviendrons.
Les microréformes
Le plan était le suivant faire des réformes mais les faire toutes en même temps pour qu'elles produisent leurs effets sur l'économie du pays avant la fin du mandat. Autre avantage, politiquement l'opposition syndicale sera alors trop systématique pour être bloquante et en tout état de cause on lâchera du lest quitte à y revenir. Enfin ces réformes devaient être macroéconomiquement synergiques, 2+2=5 ou même 6!
La réalité est tragique. Les réformes ont été annoncées à grand renfort de communication mais le contenu a été vidé, décapité par toutes les forces conservatrices du pays des chauffeurs de taxis (on s'en souvient!) aux syndicats minoritaires en passant par l'UMP et ses députés et sénateurs. Enfin chaque fois qu'il l'a pu et ce dès la loi sur la déductibilité plafonnée des emprunts pour acquérir sa résidence principale le Conseil Constitutionnel a bloqué tout ce qu'il était possible de bloquer. Un carnage qui n'a le plus souvent laissé persister que le titre de la loi. Voyons le détail.
Consommation
Le rapport Attali a été enterré, il contient des éléments de la politique de bon sens dont la France a besoin. Taxis toujours très chers, grandes surfaces sans concurrence, téléphone mobile entre les mains des big 3. Et voici que le président défend imprudemment le cartel des opérateurs de mobile en doutant du modèle low cost de Free. C'est affligeant quand on sait que la mesure des coûts est un cinglant démenti à M Bouygues fils qui parle comme un délégué CGT du danger de la concurrence. Nous payons le mobile très cher et donc nous manquons de pouvoir d'achat pour les autres dépenses par rapport aux autres européens. Que les profits de Bouygues soient menacés c'est possible mais que le PDG fasse un chantage aux emplois c'est inacceptable. Autant revenir aux PTT et à l'emploi à vie! Personne ne pourrait passer un coup de fil à New York ou en Australie à part le quai d'Orsay! Comme si on revenait au monopole d'Air France, qui voyageait en avion à cette époque? On a tendance à l'oublier! M Bouygues se verrait bien en héritier du monopole comme à TF1! Le gouvernement et le président font montre d'une attitude très conservatrice qui risque avoir des conséquences électorales dans ses propres troupes. Attention danger. Le soutien de TF1 vaut il une bronca des consommateurs de mobile? Le président qui s'est annoncé lui même comme le champion du pouvoir d'achat s'est aventuré sur un terrain difficile. A moins qu'habilement il ne donne des gages à ses amis car il sait que la 4ème licence est jouée. Le français moyen est loin du troisième degré en ces temps de crise.
Emploi
Dans ce domaine avec un SMIG très élevé, un droit du travail excessif dans plusieurs domaines notamment celui de la flexibilité, les progrès pour la croissance économique de demain sont nuls. Le chômage explose et est fortement subventionné. Jusqu'à quand? Il faut avoir conscience que nous reportons la crise de quelques mois peut être même d'une ou deux années, c'est à dire que nous la prolongeons. Il ne s'agit pas de ne pas indemniser le chômage mais il y a deux types d'indemnisation du chômage:
-l'indemnisation dynamique qui organise un deadline de retour à l'emploi
-l'indemnisation passive qui prolonge tous les dispositifs et installe le chômeur dans la longue durée. Personne ne sera surpris nous ayons opté pour le deuxième type.
En réalité la loi RTT a été toilettée à la marge, et le secteur public est toujours plombé par cette loi scélérate. S'agissant des grandes entreprises rappelons que la plupart d'entre elles sont hors champ de la loi grâce à de nombreux subterfuges! Elles ont obtenu ce qu'elles voulaient en 1995 avec l'annualisation du temps de travail et voilà tout. Les PME, elles, galèrent!
Le droit du travail toujours aussi complexe et même le travail du Dimanche qui est depuis longtemps le quotidien de beaucoup de salariés a été l'objet d'une loi très compliquée et surtout complètement discriminatoire pour ceux que l'état ne classe pas en zone touristique. Au total nous avons un millefeuille législatif particulièrement indigeste au moment où en Europe les états font preuve d'adaptation quant aux charges sociales comme en Allemagne ou en Espagne. Ce n'est pas la nouvelle coalition de Mme Merkel qui va rebrousser chemin au contraire, les small business sont une cible prioritaire des mesures de baisse du coût réel du travail annoncées par les dirigeants allemands.
Entreprises
La loi Novelli est assurément la seule novation de ce quinquennat. Oui mais attention les conservateurs dans ce pays sont très puissants et déjà les initiatives les plus rétrogrades se multiplient pour saboter la loi. Et elles aboutissent comme l'obligation récente de s'inscrire aux chambres de métier. Un moyen de limiter la concurrence en empêchant les nouveaux entrants d'accéder au marché. Autre limitation l'autorisation requise pour les fonctionnaires. Le Conseil Constitutionnel n'a rien dit, lui qui est si vigilant dans d'autres contextes n'a pas vu de rupture d'égalité entre les citoyens, Mr Debré devait tellement fulminer contre la loi qu'il en a perdu le sens commun!
Pourtant cette loi est tout simplement la reconnaissance timide de la liberté d'entreprendre sans être taxé a priori et elle devrait permettre de limiter le travail au noir qui est en pleine explosion. Rappelons à ce propos que si les salariés étaient destinataires de leur salaire brut le travail au noir serait plus limité encore.
Les banques
Les banques para-étatiques sont en difficulté mais là le bilan est à venir puisque l'état n'a pas joué son rôle de régulateur en demandant un audit indépendant des dettes, des actifs et des ratios réels. Au contraire il a agi en état gérant: Natixis a connu le parachutage éclair de Mr Pérol, un homme du sérail. La SocGen a changé de PDG sur injonction de l'Elysée mais pas à la suite de la prise de pouvoir des actionnaires!
Le parlement brille par son inaction dans ce dossier alors que ses pouvoirs d'investigation sont considérables! Au lieu de cela il s'occupe de la Burqa ou bien de la version 0.0.0 d'HADOPI la loi de subsides au show biz maintenant adoptée alors que le streaming la réduira à un joujou dépassé...
Aux Etats Unis plus de 80 banques ont fait faillite. L'état a donc géré l'illiquidité mais il n'a pas trop mis les doigts dans l'insolvabilité. C'est tellement vrai que JC Trichet l'a souligné dans son dernier point de presse. Il y a de grandes banques qui si les actifs sont évalués au prix du marché sont probablement insolvables, c'est sérieux et cela explique la stratégie de ces banques qui cherchent désespérément du cash et des actifs tout en continuant à maquiller leurs bilans avec la complicité des états qui ont acceptés la fair value au lieu de la market value! La crise financière de ce point de vue est loin d'être terminée et la concurrence bancaire est nulle ce qui est très dommageable aux entreprises et aux particuliers. De surcroît la concentration bancaire tend à se majorer ce qui est très délétère pour la concurrence mais aussi pour le risque systémique en l'absence de séparation entre banque d'investissement et banque de dépôt. Enfin aucune réflexion n'a été menée en France et en Europe sur le rôle des banques centrales alors que la BCE prête aux banques en créant de la monnaie et leur permet ainsi d'emprunter à 1% et d'acheter de la dette publique à 4 ou 5 %. La spéculation a pour origine la création inappropriée de monnaie! Il eu fallu là aussi que les prêts aux banques soient assortis de conditions drastiques en particulier la destination des fonds! Par exemple des prêts aux entreprises ou aux particuliers pour l'immobilier. Les banques choisissent la solution la moins risquée. Acheter des OAT avec de l'argent prêté par la BCE cela fait aussi plaisir aux politiques qui sont drogués à la dette publique et pas seulement en Grèce.
Universités
Il est certain qu'une avancée significative a eu lieu mais à quel prix! Une année perdue c'est très cher pour les étudiants, les parents et ce n'est pas fini. Après des vacances sacrées les "collectifs" ultragauchistes ont repris leur travail de sape de l'Université française! Le gouvernement ne peut en être tenu responsable même si faire respecter la liberté d'étudier, la loi commune sont des fonctions essentielles de l'état qu'il convient d'exercer aussi à l'Université ce qui n'a manifestement pas été le cas. La complicité de certains enseignants et de certains appareils universitaires est un acte de sabotage du pays au moment où le savoir et l'innovation sont les vrais solutions de sortie de crise. Pour autant un long chemin reste à faire vers l'autonomie et la contractualisation des enseignants et des chercheurs. Cette contractualisation se fera mais il est à craindre qu'elle ne produise pas les effets escomptés car l'Université sera alors moribonde. Pour au moins deux raisons: le choix des étudiants français qui cherchent à éviter la fac et la concurrence européenne qui marginalise les universités les plus médiocres sans possibilité de retour.
"Education" nationale
M. Darcos a bataillé et le résultat est maigre. La pléthore est là avec toujours des milliers d'enseignants qui n'enseignent pas. L'EN est irréformable mais coûte très cher. Il faut donc en restreindre le périmètre en stimulant les écoles privées en particulier non confessionnelles puisqu'elles sont accessibles à tous. Dans ce domaine c'est le tabou. L'information est verrouillée, les français ne se rendent pas compte de la gabegie. Il n'y a pas de débat et le leit motiv des syndicats à propos des moyens est encore populaire contre toute vérité!
Dernier avatar dans les cartons du nouveau ministre convertir les conseillers pédagogiques à l'économie de marché! C'est le genre de projet particulièrement inutile car voué à l'échec d'emblée. L'EN doit être sacrifiée pour que l'enseignement reprenne ses droits sous les formes institutionnelles les plus variées. Le mammouth ne changera pas de code génétique ni de gré ni par la loi. Ce sont de nouvelles espèces qui prendront le relais.
Taxes impôts et ISF
Les avancées sont difficiles car la gauche crée des impôts confiscatoires et le centre droit ne touche pas à cet héritage. Les effets de seuil frappent les classes moyennes en raison de l'immobilier. La crise sauve quelques uns de ces propriétaires riches que n'aiment pas Mr Hollande car l'immobilier dévisse. Mais ce n'est pas une réforme du gouvernement c'est le jeu du marché. Gageons que certains énarques préparent une baisse du seuil de l'ISF, ou une exception au bouclier fiscal... On nous rabâche que les impôts n'augmenteront pas mais la taxe carbone est déjà là et l'ersatz de TP dans les cartons.
Etat providence
Le RSA est né dans un climat très idéologique. Il serait intéressant que son bilan à 6 puis 12 mois soit connu de tous. On peut douter de la capacité de ce nouveau dispositif à remettre au travail les personnes assistées depuis des années avec le RMI! On peut même penser qu'il n'en sera rien. On aura dans la foulée de Mitterrand RMIsé une partie d'une génération. Ce drame, l'institutionnalisation de l'aide sans travail en contrepartie, a et aura des effets systémiques dévastateurs pour notre société.
Diminution de la dépense publique administrative et explosion des emplois territoriaux
Malgré des efforts importants de l'état tout est torpillé par la gauche dans les régions, les départements et les communes. Mais la gauche n'est pas la seule, les élus UMP sont aussi dépensiers et rechignent à baisser la dépense publique. La réécente sortie de Juppé en est un exemple. Tout cela pour être réélus! Alors il reste une seule solution. Que l'état et la représentation nationale interdisent par la Constitution l'emprunt aux collectivités territoriales. C'est simple mais personne n'en parle. Il est vrai qu'on a "sauvé" Dexia et que si cette réforme était faite Dexia aurait une seule solution la faillite.
Alors au lieu de supprimer les départements et d'autres échelons comme les petites mairies on change les plaques minéralogiques! Microréforme et surtout sans aucun effet économique.
Droit
Restructuration des tribunaux d'instance
On a vu à ce propos que les reculades furent nombreuses, toutes orchestrées par les élus locaux qui n'ont pas dit combien la proximité leur coûtait! quand un tribunal traite très peu d'affaires dans l'année il coûte très cher au contribuable.
La class action
Là on ne sait plus trop où on en est; ce qui est sur c'est que la réforme est au point mort tant et si bien que Bruxelles par ailleurs honni des agriculteurs et d'autres corporations va finir par l'imposer aux états membres de l'union.
Monde digital Hadopi
Sur ce sujet il est très important de noter que ce sont les mêmes qui manifestent pour les droits d'auteur et contre les brevets pharmaceutiques. Leur droits sont nobles et doivent rester juteux ceux des labos et des inventeurs sont illégitimes et source de profits "monstrueux"...
Le cardinal de Retz avait une formule pour ce constat: "nos idées prennent vite la couleur de nos intérêts"!
J'ai balayé les différents champs politiques sans prétendre être exhaustif, partout c'est un constat semblable, les réformes sont assez timides au départ et elles sont totalement annihilées à l'arrivée. C'est un peu schématique mais assez près de la réalité, j'oserai dire malheureusement.
Analysons brièvement la situation macroéconomique de la France après ces deux années et demi de Sarkozysme.
La macroéconomie
La politique fiscale et le budget de l'état sont très éloquents
Un déficit croissant et alarmant jusqu'à environ 140 milliards d'euro en 2009! Une dette qui franchira les 90% du PIB!
Macro-économiquement c'est un échec. Examinons les catégories de dettes nouvellement caractérisées par l'Elysée
-dette structurelle: pas de réduction
-dette conjoncturelle: envolée
-dette d'investissement: 100 milliards dont la destination n'est pas laissée au marché mais aux énarques donc au clanisme et au copinage électoral c'est le grand emprunt! A côté de ces chiffres il y a les actes de l'état actionnaire.
Par exemple récemment 7 milliards d'euro de dépenses publiques viennent d'être décidées pour le frêt SNCF. C'est du gaspillage pur et simple car une entreprise doit tout simplement gérer ses investissements dans son business plan et non pas appeler le contribuable pour payer les avantages exorbitants de ses salariés! Si la SNCF ne peut gérer le frêt qu'elle le cède à des gestionnaires ou bien qu'elle ferme cette activité; la relance du frêt selon l'écologie sauce grenelle est en fait un très gros prétexte à plus d'état plus d'interventionnisme et plus de dettes.
Balance commerciale et capitaux
Les importations continuent à plonger mais moins que les exportations ce qui crée un déséquilibre commercial important. Les investissements étrangers en France sont en recul comme les investissements français à l'étranger. Tout signe un fort ralentissement et un contexte structurel se dessine pour l'après crise.
Dépense publique
Il est certain que l'objectif de contenir la dépense publique ne sera pas tenu au terme du quinquennat. C'est politiquement sans danger car le PS ou les écolos proposent de faire plus de dettes et n'ont pas très envie d'aller aux affaires!
Pour autant le déficit n'est pas supportable par notre économie atone. Les intérêts de la dette (les frais de découvert puisque nous ne remboursons rien) sont colossaux et paralysent l'économie. L'économie est cyclique parce qu'elle est vivante! Notre dette doit l'être aussi. Revenir en période normale à l'équilibre budgétaire permet de rembourser la dette ce que nous avons refusé de faire depuis 35ans à grand renfort de discours keynésien à gauche et volontariste de la croissance à droite.
Or ce retour à l'équilibre et le remboursement de la dette permettent de supporter un déficit quand les recettes fiscales s'effondrent en raison d'une décroissance critique. Une fois de plus la question se pose: comment y parvenir? De la même façon que Chirac puis Sarkozy ont proné une forte croissance pour "équilibrer les comptes publics", Hollande et les socialistes veulent augmenter les impôts des "riches". Tout le monde sait que les deux solutions sont utopiques; La première parce que nous avons choisi de taxer le travail et de travailler peu ce qui est le frein le plus efficace à la croissance; la deuxième parce que taxer les riches serait très insuffisant pour rembourser la dette et faire cesser le déficit, ce sont les classes moyennes qu'il faudrait taxer lourdement ces classes moyennes qui font la croissance et la consommation. En réalité il faudra couper les dépenses publiques et le gouvernement qui le fera se sacrifiera. Mais il faudra aussi pérenniser le dispositif de budget équilibré non pas seulement de l'état mais aussi des territoires. Pour cela plusieurs solutions s'offrent à nous:
- la révision constitutionnelle (peu probable en France au moins au cours de ce mandat mais l'exemple de l'Allemagne pourrait faire réfléchir)
- une nouvelle classe politique (improbable en raison d'un clanisme étanche)
- l'électrochoc d'une crise politicomonétaire majeure: sortie ou exclusion de l'euro
(probabilité croissante mais pas pour la France)
- la "vente" de la France et de l'Italie à l'Allemagne par le biais de la dette pour maintenir l'euro... nous y reviendrons.
En savoir plus sur http://archives.lesechos.fr/archives/cercle/2009/10/20/cercle_29921.htm#3p83U5CYkBok0bXy.99
La Grèce, la dette et Bruxelles
Publié le 24/02/2010
En savoir plus sur http://archives.lesechos.fr/archives/cercle/2010/02/24/cercle_29825.htm#hUHOH3hWf4G5jMM8.99
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La crise du refinancement de la dette grecque est bien évidemment beaucoup plus qu'un problème d'argent!
Sur le plan financier la crise grecque est très grave
La dette grecque est importante et elle pèse désormais sur les reins de l'Euro! On ne sait pas très bien ce qui va sortir du consensus des gouvernements des pays de l'euroland mais on peut craindre que la dette grecque ne soit en réalité internalisée à la zone euro. Il est pour le moins inéquitable que les autres pays européens viennent en aide à la Grèce alors que les traités signés l'interdisent et que les grecs sont les seuls responsables de ce qui leur arrive. La Grèce n'est pas Haïti!
La responsabilité des gouvernements grecs successifs donc des grecs eux mêmes est totale
Pour autant on ne saurait exonérer la Commission, le parlement européen de responsabilités respectives. Songez un peu à l'énorme bureaucratie bruxelloise et strasbougeoise et vous vous demanderez comment la Commission et le parlement peuvent avoir été dans l'ignorance de cette dette galopante et des moyens non conventionnels pour les grecs de la dissimuler. Ils sont responsables de leur inaction, de leur laxisme et ce alors qu'ils ont les moyens juridiques et contractuels d'agir. Il faut même souligner qu'ils avaient mission d'agir. Il est certain que cette responsabilité qu'a avouée Mr Juncker ne peut rester sans sanctions! Si elles ne sont prises rapidement c'est le peuple qui censurera dans les élections et peut être alors par l'abstention. Songez par exemple que la Grèce devait remettre vendredi 19 février 2010 à Eurostat des documents exigés par la commission à propos de la dette et des swaps mis au point par Goldman Sachs mais que le délai n'a pas été respecté! Et savez vous pourquoi? Il parait que c'est à cause d'une grève des employés du Ministère des finances grecs.
Voilà donc des européens qui ont les retraites les plus généreuses, qui ont reçu un cadeau de mariage et qui maintenant demandent aux autres européens de payer leur dette mais qui font quand même grève pour maintenir leurs privilèges au risque de faire sanctionner leur pays! Il y a de quoi perdre ses nerfs dans le reste de l'Euroland où la crise sévit et avec elle les restrictions de consommation et les pertes d'emploi.
La crise grecque révèle un certain nombre d'erreurs dans la construction européenne.
Il est classique de dire que nous avons mis la charrue avant les boeufs! Créer l'euro avant l'Europe politique en clair la fédération européenne a été dénoncé très tôt par plusieurs voix dans l'Union. Je voudrais souligner que c'est la panne de la construction européenne après la création de l'euro qui est plutôt à pointer du doigt. Les européens, en particulier ceux qui ont bénéficié de l'euro c'est à dire les pays du Club Med, l'Irlande, ont engrangé les bénéfices mais sont restés farouchement nationalistes. Ils ont refusé d'aller aussi loin sur le terrain politique que sur le terrain monétaire. C'est alors que le découplage a commencé alors que la Commission et le parlement continuaient à marche forcée l'élargissement. Croissance externe mais désordre interne, insoumission des gouvernements aux règles de Maastricht, refus d'une Constitution, refus par réflexe de peur du fédéralisme, tels sont les travers dans lesquels l'Europe s'est enlisée.
Sur la carte de la globalisation cette stagnation est en réalité un fort recul car le monde postcommuniste est en train d'émerger de la glaciation des années 1945 à 1989. Au lieu de solidifier la construction européenne et en particulier l'économie, les pays européens se sont engagés dans des politiques disparates et contradictoires. Diminution du temps de travail, diminution de l'âge de la retraite en pleine crise démographique à l'Ouest et l'inverse à l'Est. Retraites d'état par répartition et retraites par capitalisation ailleurs, grand écart des prélèvements obligatoires, augmentation inconsidérée du nombre de fonctionnaires, droit du travail exorbitant ici et inexistant ailleurs etc. Il ne s'agissait pas d'uniformiser mais plutôt d'harmoniser. De rendre les politiques économiques et fiscales compatibles avec la Single European Currency, l'Euro qui nous a permis de mieux échanger et de nous protéger des destructrices dévaluations du passé. Dans cette crise grecque les gouvernements dépensiers de la zone euro sont bien silencieux.
Les pays où la dette galope ne font pas montre d'un emballement médiatique à la hauteur de la situation
On fait le gros dos en Europe. En France le sujet est la nomination des sages qui n'en sont pas du Conseil Constitutionnel; s'ils l'étaient ils auraient interdit le déficit budgétaire continu et structurel qui sévit en France depuis 35 ans au nom de la défense des intérêts supérieurs du pays. L'autre sujet est le remplacement de feu P. Séguin. Il parait que le Président va nommer un socialiste! Ainsi nous sommes surs de ne plus entendre parler de la dette et de la gabegie du service public, drôle de conception de l'ouverture! En réalité l'ombre grecque plane sur l'Euroland.
A qui le tour? Et si c'était nous se disent les autres PIGS! Peu à peu se dessine une autre perspective, les néokeynésiens sociaux démocrates qui claironnaient le retour de l'état et la faillite du marché se rendent compte qu'il va être difficile de cacher la vérité aux européens: les états ont dépensé de l'argent non gagné qui en fonctionnaires qui en immobilier qui en assistanat généralisé qui en prêtant de l'argent dans les anciens pays de l'Est et la crise nous oblige à faire les comptes. L'addition ne sera pas payée demain, le tenancier du bar exige du cash tout de suite car il ne croit plus aux promesses d'être payé un jour. Nous n'avons pas le choix il faut serrer la ceinture et diminuer la voilure.
La seule question qui vaille maintenant d'être posée est la suivante: pour combien de temps? Avec la crise grecque et celle des autres PIIGS nul doute que la léthargie de l'euroland va dépasser plusieurs années.
La responsabilité des gouvernements grecs successifs donc des grecs eux mêmes est totale
Pour autant on ne saurait exonérer la Commission, le parlement européen de responsabilités respectives. Songez un peu à l'énorme bureaucratie bruxelloise et strasbougeoise et vous vous demanderez comment la Commission et le parlement peuvent avoir été dans l'ignorance de cette dette galopante et des moyens non conventionnels pour les grecs de la dissimuler. Ils sont responsables de leur inaction, de leur laxisme et ce alors qu'ils ont les moyens juridiques et contractuels d'agir. Il faut même souligner qu'ils avaient mission d'agir. Il est certain que cette responsabilité qu'a avouée Mr Juncker ne peut rester sans sanctions! Si elles ne sont prises rapidement c'est le peuple qui censurera dans les élections et peut être alors par l'abstention. Songez par exemple que la Grèce devait remettre vendredi 19 février 2010 à Eurostat des documents exigés par la commission à propos de la dette et des swaps mis au point par Goldman Sachs mais que le délai n'a pas été respecté! Et savez vous pourquoi? Il parait que c'est à cause d'une grève des employés du Ministère des finances grecs.
Voilà donc des européens qui ont les retraites les plus généreuses, qui ont reçu un cadeau de mariage et qui maintenant demandent aux autres européens de payer leur dette mais qui font quand même grève pour maintenir leurs privilèges au risque de faire sanctionner leur pays! Il y a de quoi perdre ses nerfs dans le reste de l'Euroland où la crise sévit et avec elle les restrictions de consommation et les pertes d'emploi.
La crise grecque révèle un certain nombre d'erreurs dans la construction européenne.
Il est classique de dire que nous avons mis la charrue avant les boeufs! Créer l'euro avant l'Europe politique en clair la fédération européenne a été dénoncé très tôt par plusieurs voix dans l'Union. Je voudrais souligner que c'est la panne de la construction européenne après la création de l'euro qui est plutôt à pointer du doigt. Les européens, en particulier ceux qui ont bénéficié de l'euro c'est à dire les pays du Club Med, l'Irlande, ont engrangé les bénéfices mais sont restés farouchement nationalistes. Ils ont refusé d'aller aussi loin sur le terrain politique que sur le terrain monétaire. C'est alors que le découplage a commencé alors que la Commission et le parlement continuaient à marche forcée l'élargissement. Croissance externe mais désordre interne, insoumission des gouvernements aux règles de Maastricht, refus d'une Constitution, refus par réflexe de peur du fédéralisme, tels sont les travers dans lesquels l'Europe s'est enlisée.
Sur la carte de la globalisation cette stagnation est en réalité un fort recul car le monde postcommuniste est en train d'émerger de la glaciation des années 1945 à 1989. Au lieu de solidifier la construction européenne et en particulier l'économie, les pays européens se sont engagés dans des politiques disparates et contradictoires. Diminution du temps de travail, diminution de l'âge de la retraite en pleine crise démographique à l'Ouest et l'inverse à l'Est. Retraites d'état par répartition et retraites par capitalisation ailleurs, grand écart des prélèvements obligatoires, augmentation inconsidérée du nombre de fonctionnaires, droit du travail exorbitant ici et inexistant ailleurs etc. Il ne s'agissait pas d'uniformiser mais plutôt d'harmoniser. De rendre les politiques économiques et fiscales compatibles avec la Single European Currency, l'Euro qui nous a permis de mieux échanger et de nous protéger des destructrices dévaluations du passé. Dans cette crise grecque les gouvernements dépensiers de la zone euro sont bien silencieux.
Les pays où la dette galope ne font pas montre d'un emballement médiatique à la hauteur de la situation
On fait le gros dos en Europe. En France le sujet est la nomination des sages qui n'en sont pas du Conseil Constitutionnel; s'ils l'étaient ils auraient interdit le déficit budgétaire continu et structurel qui sévit en France depuis 35 ans au nom de la défense des intérêts supérieurs du pays. L'autre sujet est le remplacement de feu P. Séguin. Il parait que le Président va nommer un socialiste! Ainsi nous sommes surs de ne plus entendre parler de la dette et de la gabegie du service public, drôle de conception de l'ouverture! En réalité l'ombre grecque plane sur l'Euroland.
A qui le tour? Et si c'était nous se disent les autres PIGS! Peu à peu se dessine une autre perspective, les néokeynésiens sociaux démocrates qui claironnaient le retour de l'état et la faillite du marché se rendent compte qu'il va être difficile de cacher la vérité aux européens: les états ont dépensé de l'argent non gagné qui en fonctionnaires qui en immobilier qui en assistanat généralisé qui en prêtant de l'argent dans les anciens pays de l'Est et la crise nous oblige à faire les comptes. L'addition ne sera pas payée demain, le tenancier du bar exige du cash tout de suite car il ne croit plus aux promesses d'être payé un jour. Nous n'avons pas le choix il faut serrer la ceinture et diminuer la voilure.
La seule question qui vaille maintenant d'être posée est la suivante: pour combien de temps? Avec la crise grecque et celle des autres PIIGS nul doute que la léthargie de l'euroland va dépasser plusieurs années.
En savoir plus sur http://archives.lesechos.fr/archives/cercle/2010/02/24/cercle_29825.htm#hUHOH3hWf4G5jMM8.99
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mercredi 18 juin 2014
mardi 17 juin 2014
Blood velocity in the aortic valve
https://6b31a3d1-a-424b268b-s-sites.googlegroups.com/a/stonybrook.edu/thomaseclaiborne/research/innovia_halfopen_fluid2_4.gif?
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