jeudi 25 décembre 2008

New York city day 2, Christmas dinner




C'est le réveillon de Noël!
Courses dans NYC pour préparer notre repas avec du frais harvested or grown in USA. Il y aurait moins de monde pour ce Noël, y compris sur 5 th avenue, je ne sais pas ce sera dans les journaux assez vite. Grosse affluence par contre dans le cube Apple. Chaque fois que je rentre dans un Apple store je me remémore les paroles définitives de tous ceux qui, il y a quelques années à Pau, alors que j'achetais des Mac pour travailler à la clinique disaient: "pourquoi tu t'entêtes à être Mac, Apple va fermer!" De grands visionnaires du passé, quelle bêtise que cet esprit moutonnier!
Superbes adresses pour ceux qui aiment: Chelsea Market pour le poisson, génial, des lobsters de folie, huîtres, et poissons levés en filet, c'est très bien. Gros bémol tout de même pas d'affichage systématique du "wild" ou du "farmed"! Bon, pour les crevettes on ne demande pas c'est de l'aquaculture même si le produit est de très belle qualité. Les gambas à droite de l'étalage, le serveur n'est pas sur c'est peut être sauvage!
Après nous allons chez Whole Foods, le bio en grand et industriel. On peut discuter, regretter l'extraordinaire développement des produits transformés mais c'est totalement inapproprié car on peut choisir et c'est là la question essentielle. Allons y pour le choix nous sommes affamés et la salade composée à l'américaine est un must: choix immense, pay for the weight et des produits frais de grande qualité gustative et nutritionnelle. On ira la déguster dans un Starbucks avec un thé blanc délicieux.
Pour tout repas de ce calibre en bons européens on parle vin! Pas de hurlement s'il vous plaît! Le champagne est un cidre bio magnifique en saveurs le Martinelleo, on rêve d'une cuvée non pasteurisée non filtrée un peu plus fermentée! Radis, beurre, petits toasts au vollkorn brot, et des nuts, amandes, cajou et noisettes non salées et non grillées. Il faut y aller doucement car l'essentiel est à venir! Le repas se précise, quelques huîtres du Maine, du crabe frais en salade avec des cubes de concombre, de poivrons rouges et de l'oignon rouge, citron et huile d'olive en petite quantité. Un peu trop d'oignon pour ma fille mais bon elle a tout mangé! Les gambas cuites au four font un tabac, chair intacte, ferme et saveurs subtiles. Ce n'est pas tout à fait la gambas pêchée du matin dans la baie de Rosas (Catalogne sud) mais c'est très bien. Une dégustation préalable par un de mes fils nous a incité à proposer un Chardonnay de Californie (Simi, Sonoma county 2007). On est un peu déçu, attaque très neutre en bouche, du vert de feuille et l'alcool qui arrive très vite.
Pendant ce temps chacun a sacrifié son lobster dans le four culinaire. Il sont magnifiques et nous avons imaginé un accompagnement de quinoa et d'algues Dulce arrosées par un beurre fondu discrètement parfumé au thym. Le Chardonnay a changé c'est un Mâcon Lugny et il est riche, long en bouche avec très peu de bois.
Les lobsters sont très bons, cuisson parfaite, chair ferme mais très tendre très juteuse, je préfère les homards au four car la vapeur apauvrit les goûts et surtout la chair est plus compacte sans jus, too much stuffy! Les nôtres sont réussis!
Le quinoa est très apprécié car nous sommes affamés, le froid est là! La Dulce du Maine est un vrai délice pas du tout fibreuse et de l'iode plein la bouche. Le beurre doux US est à la hauteur.
Ensuite nous voulions du fromage US! Alors après une séance de dégustation chez Whole Foods voilà deux fromages intéressants:
le chèvre de la banlieue de NY
le lait cru de vache assez proche du Conté.
Nous avons choisi un Merlot australien de chez Lindemans toujours chez Gotham; tout a fait correct. Pour autant nous n'avons pas retrouvé le très bon merlot argentin de notre dîner de Lundi soir à La Rural. chez Gotham le choix était un peu difficile car franchement c'était un peu le foutoir!
Pour le dessert une bonne mousse au chocolat et des agrumes en salade avec un peu de canneberge et de l'ananas. C'est ma fille qui a fait la mousse mais les blancs ont nécessité le bras d'un garçon.
Que du frais et du très gouteux le réveillon était grand! La vie est courte! Et le havane était lui aussi très fin, moins de terre et plus de boisé dans les bouffées du panetelas de Cohiba, à essayer pour les inconditionnels du Monte Cristo.
New York Christmas is a must!

mardi 23 décembre 2008

New York city day 1

Froid, neige mais New York toujours exubérant, les gens travaillent, et on veut regarder vers l'avenir. Et l'avenir c'est Obama. Michael me prête son livre: The Audacity of Hope. Obama est avant tout un très habile politicien, il a compris le désarroi des gens de main street et son parcours l'a rapproché d'eux.
Il y a de très beaux passages dans le prologue sur ce que veut le peuple de l'Illinois et ce qui constitue l'approche pragmatique d'Obama.
"They figured that people should'nt have to file bankruptcy because they got sick". Ce qui frappe c'est le contenu social-démocrate dans lequel l'égalitarisme est banni. Il ne s'agit pas d'assister, mais de permettre d'accéder au soins, au collège etc.
Bien sur c'est le contexte qui compte. Une société doit trouver un équilibre dynamique. Si les avantages consentis aux membres sont tels que la richesse produite est faible alors la stagnation et le repli s'installent en même temps que de fantastiques rentes de situation. Si au contraire la société devient trop instable et que des besoins fondamentaux comme celui de se soigner pour une maladie grave ne peuvent être assumés collectivement il y a un risque de perte de confiance dans la société et son système politique. Dans ce chapitre Barack Obama détaille les points: salaire, soins, éducation, environnement et retraite.
Il est tout à fait évident qu'après son élection franche et sans conteste la question est: l'Amérique peut elle le faire? Peut on financer ces avancées sociales sans casser la machine de la croissance, qui va revenir? Obama répond que c'est bien là The Audacity of Hope !

Référence
Barack Obama, The Audacity of Hope, 2006, 375 p, Crown publisher.